1\cf2Quant aux impies, la colère de Dieu fondit sur eux sans miséricorde et y demeura jusqu'à la fin, parce qu'il prévoyait (savait d'avance) ce qui devait leur arriver ; 2car après avoir permis aux Israélites de s'en aller, et les avoir renvoyés avec un grand empressement, ils en eurent du regret, et se mirent à leur poursuite. 3Tandis qu'ils avaient encore le deuil, (pour ainsi dire,) entre les mains, et qu'ils pleuraient aux tombeaux de leurs morts, ils conçurent follement une autre pensée, et ils se mirent à poursuivre comme des fugitifs ceux qu'ils avaient renvoyés avec des supplications. 4Car une juste nécessité les conduisait à cette fin, et ils perdaient le souvenir de ce qui leur était arrivé, afin que la punition mît le comble à ce qui manquait à leurs supplices, 5et que (en même temps) votre peuple passât merveilleusement, alors qu'ils trouvaient eux-mêmes un nouveau genre de (une nouvelle) mort. 6Toutes les créatures prenaient comme à l'origine, chacune en son genre, une nouvelle forme, obéissant à vos ordres, afin que vos serviteurs (enfants) n'éprouvassent aucun mal. 7En effet, une nuée couvrait leur camp de son ombre, et là où l'eau était auparavant, apparut la terre sèche (aride) ; il y eut un libre passage au milieu de la mer Rouge, et un champ couvert d'herbes dans ses profonds abîmes (de végétation du plus profond de l'abîme). 8Là passa tout le peuple que vous protégiez de votre main, et il contempla (voyant) vos merveilles et vos prodiges. 9Ils se réjouirent (ont recueilli une nourriture abondante) comme des coursiers dans de gras pâturages (chevaux au pacage), et ils bondirent comme des agneaux, en vous glorifiant, vous, Seigneur, qui les aviez délivrés. 10(Car) Ils se rappelaient encore ce qui était arrivé au lieu de leur exil, comment la terre, au lieu d'autres animaux, n'avait produit que des mouches, et comment le fleuve, au lieu de poissons, avait vomi une multitude de grenouilles. 11En dernier lieu, ils virent une nouvelle sorte d'oiseaux, lorsque, entraînés par la convoitise, ils demandèrent une nourriture exquise. 12Pour satisfaire leur désir, les cailles se levèrent pour eux du côté de la mer, et le châtiment ne tomba pas sur les pécheurs sans qu'ils eussent été avertis par de violents tonnerres ; car ils souffraient justement ce que leurs crimes avaient mérité. 13En effet, ils avaient été inhospitaliers d'une manière plus détestable que d'autres : ceux-là n'avaient pas voulu recevoir des étrangers inconnus ; mais ceux-ci avaient réduit en servitude des hôtes bienfaisants. 14Bien plus, ceux-là avaient été punis pour avoir reçu à contrecœur des étrangers ; 15mais ceux-ci, après avoir recueilli avec joie des hommes qui jouissaient des mêmes droits qu'eux, les tourmentaient très cruellement. 16Aussi furent-ils frappés d'aveuglement, comme les premiers l'avaient été à la porte du juste, lorsque, couverts de ténèbres soudaines, ils cherchaient chacun la porte de leur maison. 17Lorsque les éléments changent d'ordre entre eux, il arrive comme dans un instrument de musique (psaltérion) où la qualité des sons est transformée, sans que rien perde l'harmonie qui lui est propre (retient son propre son) ; c'est ce qu'on peut voir clairement par ce qui arriva alors. 18Car les animaux terrestres devenaient aquatiques, et tous ceux qui nage(aie)nt passaient sur la terre. 19Le feu surpassait dans l'eau sa propre puissance (vertu), et l'eau oubliait sa vertu d'éteindre. 20D'un autre côté, les flammes épargnaient la chair fragile des animaux (sujets à la corruption) répandus en tous lieux, et elles ne faisaient pas fondre ce mets délicieux, qui néanmoins fondait aussi aisément que la glace. Car en toutes choses vous avez glorifié votre peuple, Seigneur ; vous l'avez honoré et vous ne l'avez pas méprisé, l'assistant en tout temps et en tout lieu.